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Une stabulation libre à moins de 2.000 e Une stabulation libre à moins de 2.000 euros par place

Une charpente sur deux portées et beaucoup d'autoconstruction ont diminué le coût de l'étable de Gérard et David Nouhen.

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Moins de 2.000 euros par vache, c'est le coût de la stabulation de David et Gérard Nouhen, de Saint-Gervais, dans le Puy-de-Dôme. Rien n'a été négligé pour autant. Ni l'espace, ni le confort, ni la fonctionnalité. Chaque couple mère-veau dispose de plus de 13,4 m² sur une aire paillée. Le bâtiment abrite quatre parcs où logent trois lots de 21 vaches et un lot de 14 génisses. Chaque parc comprend aussi un box à veaux et un box à vêlage, dont l'un est équipé d'une barrière pour effectuer confortablement les césariennes.

Pour le confort de travail, des couloirs de circulation ont été prévus tout autour du bâtiment. «Nous avons aussi installé des passages d'homme pour accéder facilement à l'aire paillée.»

Un outil performant pour maçonner

Outre le couloir d'alimentation de 4,80 mètres, les deux frères ont installé deux autres passages de 82 cm de largeur sur les côtés et un derrière les cases à veaux. «Nous voulions surveiller les animaux de près sans devoir sortir de la stabulation», indiquent-ils. L'espace situé derrière les cases à veaux peut, quant à lui, recevoir un couloir de contention mobile pour la pesée puisqu'il mesure 2,90 mètres de largeur. Ce dernier permet également de distribuer une ration spécifique aux jeunes broutards.

 

C'est surtout sur la maçonnerie que les deux frères ont fait des économies. «Nous avons acheté un malaxeur de 1 m³ pour travailler efficacement. Cela nous a coûté le même prix que la livraison sur place des 60 m³ de béton nécessaires. Maintenant, nous disposons d'un outil performant pour maçonner.» David et Gérard ont également aménagé tout l'intérieur. «Nous nous sommes souvent servis des poteaux de la charpente pour appuyer les barrières des cases», expliquent-ils. Chaque pente du toit repose sur deux rangées de poteaux. Ils ont été installés de manière à ne pas gêner le curage. Ce double appui a aussi permis d'utiliser des poutres plus légères et donc moins coûteuses.

 

Dans cette petite région des Combrailles, il n'est pas facile de s'approvisionner en paille. «Pour l'économiser, nous paillons deux fois par jour, indique Gérard. Du coup, la consommation s'élève à 5 kg par vache et par jour. Nous allons aussi essayer de la remplacer par de la sciure.»

«En partie seulement, reprend David, car ce produit acidifie les sols.» Autre point important pour réaliser des économies: les deux associés n'ont pas installé de marche derrière le cornadis. Ainsi, il est toujours possible d'installer un racleur hydraulique pour réduire encore la consommation de paille. L'emplacement de l'abreuvoir dans les cases participe à une bonne hygiène et aux économies. Il est situé juste derrière les cornadis afin de souiller le moins possible l'aire paillée et de préserver une litière propre.

Du côté de la ventilation, le pan sud près duquel sont installés les veaux est équipé de filets brise-vent dont les 2 mètres inférieurs sont constitués d'une bâche pleine afin de protéger les jeunes animaux. A l'opposé, le bardage est en bac acier plein. «Nous avions prévu de poser des tôles à ventelles, mais notre fournisseur était en rupture de stock.» Pour autant, aucun problème de maladies respiratoires n'a été constaté après un hiver. «A la moindre alerte, notre fournisseur nous installera les tôles à ventelles, précise Gérard.

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